La Fête des mères trouve ses origines dans l’Antiquité. En Grèce,
d’importantes festivités fleuries étaient organisées en l’honneur de la
déesse Rhéa, considérée comme la mère de toutes les divinités. A Rome,
la Matronalia était célébrée au début du printemps en hommage à la
naissance de la ville, au renouveau de la nature, aux mères de famille
et à la fécondité.
Considérée comme une fête païenne par la religion chrétienne, la Fête des mères disparaît. Il faut attendre le XVe siècle pour voir réapparaître le Mothering
Sunday en Angleterre. Cette fête est l’occasion pour les femmes
domestiques de bénéficier d’une journée pour rejoindre et profiter de
leurs familles. En France, Napoléon évoque l’instauration de cette fête
en 1806 mais ne l’officialise pas.
La Fête des mères apparaît aux Etats-Unis au début du XXe siècle. Inconsolable du décès de sa maman, l’institutrice Anna Jarvis organise
une fête en son honneur dans son village. Le concept séduit jusqu’au
président Wilson, qui promulgue en 1914 un décret officialisant le
Mother’s Day. En France, la ville de Lyon organise quatre ans plus tard
la première « Journée des mères ».
La Fête des mères telle que nous la connaissons aujourd’hui est officialisée en France dans les années 30. Il s’agit alors de rendre hommage aux femmes qui ont perdu leurs époux
et leurs fils au front et de stimuler la natalité afin de repeupler le
pays. La Journée nationale des mères est inscrite au calendrier en 1941,
puis la fête des mères est institutionnalisée en 1950 par le président Vincent Auriol.